Gravures, Peintures, Dessins, etc...

Invité

Bonsoir tout le monde Smile

Voici une gravure représentant l'Eglise parisienne de Saint-Nicolas des Champs, en 1864-68, lors du percement de la rue de Turbigo:

Gravures, Peintures, Dessins, etc... Renovp10

Amicalement,

Sylvain study

Invité

Bonjour Alice,
Bonjour tout le monde Smile

En fait ce n'est pas une CPA, mais une gravure dans un "magazine" de l'époque du type L'Illustration ou quelque chose dans le genre. C'est un de mes correspondants qui m'avait fait parvenir toute une série de scans d'articles de ces années-là (1864-1868), mais sans m'en préciser l'origine...

Quant à sa "pertinence", elle est double à mes yeux:
1 - je l'ai trouvé tout simplement "belle";
2 - c'est une illustration parfaite de ce que ce "cher" Baron Haussmann a fait subir aux Parisiens lors de ses "Grands Travaux" sensés embellir Paris, mais surtout destinés à éviter à l'avenir les troubles, émeutes & barricades diverses !

Amicalement,

Sylvain study

Admin Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 23/04/2008

En effet, cette gravure est très belle et très parlante.

La rue de Turbigo a été ouverte en 1854, sous Napo III dont on a « fété » le 200tenaire il y a quelques jours. Son nom lui viendrait d'une victoire remportée sur les Autrichiens le 2 juin 1859.

La rue n'a donc pas eu de nom de sa percée en 1854 jusqu'au moins 1859…

A moins qu'elle ait porté un « autre nom » précédemment… (je ne le sais pas).

Anecdotes sur cette rue :

C'est là qu'Ernest COGNACQ ouvre, en 1867 son premier magasin, qu'il appelle « Au petit bénéfice ».

Il fera tellement de « bénéfices » finalement, qu'il sera le fondateur de la Samaritaine … aujourd'hui disparue !!

A sa mort, il est très riche, évidemment, le petit commerçant de la rue de Turbigo.. il lègue à la Ville de Paris, ses collections que l'on placera dans un musée à son nom (le Musée COGNACQ-JAY).

Entre le N° 40 et le N° 48 de la rue de Turbigo, d'importants travaux ont conduit à des fouilles archéologiques. Celles-ci ont révélées de nombreuses substructions des anciens bâtiments de la rue Au-Maire. A proximité, a été aussi retrouvé le puits du cimetière Saint-Martin, comblé d'ossements humains.

J'ai une reproduction de la carte de Paris, avant le percement de la rue de Turbigo.

J'habite Paris, où je suis née, et je m'attache toujours à en apprendre sur elle.

Saint-Nicolas-des-Champs avait été érigée en paroisse en 1184.détruite, elle a été reconstruite au 12^e siècle, puis de nouveau éfondrée elle a été re-re-construite au 15^e siècle et c'est de cette époque que date encore la façade, le clocher et les 7 premières travées. Etc….

Ildoit y avoir des sites Internet qui rconte les multiples travaux de cette église.

Jusqu'à la révolution.

Forcément on ferme cette église comme les autres.

En 1793 elle devient un temple révolutionnaire dédié à l'hymen et à la fidélité…

En 1802 elle redevient une église « catholique et romaine »

On y refait encoredes travaux….

Seulement voilà en 1854 avec le percement de la rue de Turbigo on « dégage les façades sud et est et on « abîme » un peu sérieusement l'ensemble…

Saint-Nicolas-des-Champs d'aujourd'hui n'a que de très loin l'allure qu'elle devait avoir sous Louis le 14^e par exemple…

De mémoire, mais je ne peux l'affirmer, les registres de catholicité ont été détruits lors de l'incendie de Mai 1871. (il y a très peu de registres paroissiaux qui ont « échappés » aux destructions diverses à Paris, et je crois qu'il ne fait pas parti de la liste des « sauvés »).

Merci donc, pour cette gravure.