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 Evolution des voyages en transports en commun

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AuteurMessage
Sylvain
Invité




Evolution  des voyages en transports en commun Empty
MessageSujet: Evolution des voyages en transports en commun   Evolution  des voyages en transports en commun EmptyLun 28 Avr - 21:25

...
Toujours signé d'Ernest Laut dans Le Petit Journal Illustré du 21 mars 1920 :

Evolution  des voyages en transports en commun Pj152610

Quel livre amusant et pittoresque on pourrait faire avec l'histoire des transports en commun sur les routes de France !
Avant le dix-septième siècle, on peut dire qu'aucune organisation de ce genre n 'existait dans ce pays. Les gens qui voyageaient chevauchaient par les chemins à la façon du bon chroniqueur Froissart, en butte aux accidents de toutes nature, et surtout aux attaques des «mauvais garçons» qui tenaient la campagne. Au seizième siècle, Montaigne mettait plus de deux mois pour revenir d'Italie à son castel du Périgord. Au début du dix-septième siècle, la reine Marie de Médicis allant de Paris à Fontainebleau pour faire ses couches restait en route deux jours et deux nuits. Pourtant, à cette époque, des services de transport commençaient à fonctionner en France. On les devait à Henri IV, qui, durant tout son règne, s'évertua à créer des communications entre les villes du royaume. C'est le Béarnais qui dota la France de ses premières voiture publiques. Mais ce n'est que dans la seconde moitié du dix-huitième siècle qu'il y eut dans le service de diligences une organisation sérieuse.
Les voitures partaient alors de Paris à jour fixe. La diligence de Rennes mettait quatre jours à faire le voyage, celle de Strasbourg en mettait douze. Il fallait quatre jours pour aller à Angers, six pour aller à Lyon. De Lille à Paris, par les Royales, superbes voitures bien suspendues, bien éclairées, attelées de huit chevaux, on ne mettait guère, il y cent ans, plus d'un jour et demi. On quittait la capitale des Flandres à quatre heures du matin et l'on débarquait à Paris dans l'après-midi du lendemain, après avoir fait arrêt pour les dîners et soupers à Cambrai, Péronne et Pont-Sainte-Maxence. On arrivait rompu... Mais tout n'était pas fini. A la barrière, on fouillait les voyageurs. A l'arrêt de la voiture, rue Saint-Denis, au Grand -Cerf, où était établi le bureau de la diligence, on débarquait les bagages et on procédait au triage. C'était long... Et le plus souvent la nuit tombait quand le pauvre voyageur pouvait enfin gagner son auberge avec ses malles. Plus tard, un itinéraire mieux réglé, des relais multipliés permirent d'abréger le voyage. Lorsque les chemins de fer commencèrent à fonctionner, on était parvenu à faire la route de Lille à Paris, en vingt six heures en diligence et en quatorze par la malle-poste. Alors, les diligences qui sillonnaient les route de France étaient ces majestueuses voitures de Laffitte et Caillard, dont les lithographies en couleurs de l'époque nous ont conservé le souvenir. Elles contenaient seize voyageurs, répartis : trois dans le coupé, places de luxe et sur le devant ; six dans l'intérieur, dont les portes s'ouvraient sur le côté ; quatre dans la rotonde, où l'on entrait par le derrière de la voiture ; et trois sur la banquette avec le conducteur. Une bâche de cuir couvrait les bagages en piles sur l'impériale. Ces voitures, dont le poids atteignait, voyageurs et bagages compris, jusqu'à 5.000 kilogrammes, parcouraient, à l'origine, moins d'une lieue à l'heure ; en 1830, elles dépassaient deux lieues au moment où elles durent cesser leur service. Le prix qui, à l'époque de la Révolution et de l'Empire, était en moyenne de quinze sous par lieue, descendit à neuf sous après 1830. On verra, par les tarifs reproduits dans notre pittoresque gravure de première page, qu'au point de vue des prix, nous ne sommes guère en progrès sur ce qui se passait il y a cent ans. Les voyageurs de seconde et de troisième paient presque aussi cher que ceux de l'intérieur et de la rotonde des diligences ; ceux de première classe paient plus cher que les riches d'autrefois qui voyageaient en coupé. Il est vrai que nous allons plus vite. Mais nous allons moins vite - beaucoup moins vite - qu'il y a quelques années. Pour nous en tenir à exemple que nous avons choisi, rappelons qu'en 1914 on allait de Paris à Lille en trois heures, pour 28 fr. 10 en première, pour 18,95 en seconde et pour 12,40 en troisième. Et l'on ne sait pas toujours à quelle heure on arrivera. La rapidité des trains est en raison inverse de l'augmentation des prix. Vous me direz que nos aïeux étaient encore moins bien partagés que nous. Mais nos aïeux n'avaient pas connu les transports rapides et bon marché. Pour nous qui avons connu les jours heureux où l'on ne payait pas cher, où l'on allaient vite et l'on arrivaient à l'heure exacte, c'est une chose singulièrement pénible que ce progrès à rebours.
Sylvain study
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