A Paris il y avait un Pilori, situé dans l’actuel quartier des Halles.
J’ai une gravure (reproduction) de ce bâtiment, mais je ne sais pas si je parviendrais à placer cette image ici.. (je ne sais pas faire).
Le Pilori était un bâtiment d’un étage, coiffé d’un toit pointu. Le bourreau demeurait au rez-de-chaussée de cette tour octogonale. (avec la gravure, vous comprendriez mieux).
Le premier étage, à claire-voie, recevait la roue de fer, percées de trous où le condamné engageait ses mains et sa tête. Après les « préliminaires », portant dans le dos un écriteau décrivant sa faute (mais bien peu savait lire ce qu’il était inscrit).. et son amende honorable devant la statue de la Vierge, la punition ordinaire consistait à exposer le « patient » aux regards du peuple pendant 3 jours de marché, 3 heures chaque jour.
Toutes les demi-heures le bourreau actionnait la roue, lui faisant effectuer un tour complet. Il était permis aux spectateurs de cracher sur le condamné, de la bombarder de projectiles divers, pommes pourries, épluchures… à l’exclusion – quand même – de pierres ou tous objets pouvant provoquer une blessure.
Le comique atteignait son comble quand le condamné était un falsificateur de beurre… on le coiffait de la motte litigieuse jusqu’à ce qu’elle fonde totalement.
On ne plaisantait pas non plus avec « la morale » au Moyen-Age. Les femmes adultères étaient menées au pilori complètement nues et chevauchant un âne à l’envers. La honte était assurée jusqu’à la fin de leurs jours !
En 1516, le bourreau des halles à Paris, nommé FLEURANT, s’était repris à plusieurs fois pour décapiter son client. Le peuple indigné le cribla de pierres et finit par incendier le pilori où il résidait. Le malheureux FLEURANT s’étant alors réfugié dans la cave y périt étouffé.
Le Pilori fut reconstruit (plusieurs fois) ma gravure représente une de ces reconstructions, avant de disparaître vers 1786. les exécutions elles, avaient été transférées depuis longtemps en place de Grève (actuelle Place de la Concorde).