Divers artisans itinérants

artisans itinérants



Ils étaient.....qui se souvient d’eux
samedi 2 février 2008, par Marie Claude DAUMY


Ils s’installaient au fil des saisons sur les places des villages






Qui se souvient de ses "artisans itinérants" qui posaient leur roulotte sur la place du village au rythme des saisons.


la porteuse de lait

C’était le rémouleur qui venait aiguiser les lames de faux à l’approche des fenaisons, les couteaux, les ciseaux. Il était accompagné du raccommodeur de faïence et de porcelaine qui rassemblait avec dextérité les morceaux épars de la soupière, du saladier et des assiettes qui avaient subi quelques maladresses. Le rétameur et l’odeur particulière qui se dégageait lorsqu’il nettoyait les couverts avant de les traiter pour leur donner un coup de neuf aux fourchettes et cuillères et qui réparait les seaux et les casseroles percés . Qui se souvient aussi de réparateur de parapluies et du rempailleur de chaises.


le rétameur

Il y avait aussi la ou (le) matelassière qui donnait un coup de jeune à nos matelas, changeant le coutil déchiré, lavant parfois, aérant souvent la laine en la cardant dans un nuage de poussière. Elle changeait les feuilles de maïs qui bien souvent garnissaient les matelas des plus pauvres. La porteuse de lait qui de bon matin parcourait les rues du village avec son âne et sa carriole. Combien d’autres que ma mémoire a effacé et qui apportaient une animation dans nos villages. Qui se souvient de la KAÏFFA, épicière ambulante avec son "fourgon" brinquebalant " qui faisait du porte à porte pour nous proposer ses produits vendus quelques sous. Qui n’a pas entendu VITRIER, VITRIER au passage de ce dernier, ses vitres attachées sur son dos. Et puis aussi le pillerot : PEAU ! PEAU ! qui collectait les peaux de lapin. Mon grand père se précipitait à la grange et rapportait ces peaux qu’il avait soigneusement nettoyées et lustrées avant de les rembourrer de paille. Les quelques sous récoltés allaient dans une tasse et lui servaient à acheter son tabac. Et le garde champêtre et son tambour qui faisait sortir les curieux de leur maison et les enfants qui, tel une volée de moineaux, s’agglutinaient autour de lui :""avisse... à la population"", pas besoin d’internet pour connaître les nouvelles Qui se souvient d’eux, seulement nous que l’on appelle le 3ème, 4 ème âge avant de créer le 5ème âge, tout dépend de la longueur des générations