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 La Révolution agricole...

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Sylvain
Invité




La Révolution agricole... Empty
MessageSujet: La Révolution agricole...   La Révolution agricole... EmptyMer 30 Avr - 22:19

... Condition de la Première Révolution Industrielle.

L’agriculture à la fin du XVIIème siècle subit des transformations majeures. L’invention de l’azote (engrais) permet d’enrichir les sols et ainsi de pallier à la jachère. Cela entraîne une augmentation de la Surface Agricole Utilisable (SAU). L’individualisme et l’esprit d’entreprise se développent en Angleterre à travers l’apparition des enclosures, qui dénotent une recherche de profit par la suppression des champs communaux. La hausse de la production permet aux hommes d’être mieux nourris : cela favorise la révolution démographique. On passe de l'agriculture de subsistance à l'agriculture de marché. Les biens d’équipement (machines, engrais chimiques) rendent la main d’œuvre nécessaire moins importante, ce qui entraîne un exode rural et donc la création d’une main d’œuvre pour l’industrie. Le capital qui se dégage de la plus grande productivité de l’agriculture permet aux propriétaires fonciers d’investir dans de nouvelles machines ou même dans des secteurs industriels à fort potentiel de croissance. C’est ce capital qui a permis le démarrage de la sidérurgie et de la révolution textile. Révolution agricole et industrielle sont interdépendantes : l’agriculture fournit à l’industrie des matières premières (coton, lin) mais elle crée aussi une demande de produits manufacturés (machines). L'agriculture entraîne un accroissement de la demande d'outillages de fer, en témoigne le doublement de la consommation de fer entre 1720 et 1780 au Royaume Uni.

En Angleterre se propage dès la fin du XVIIème siècle un phénomène de développement agricole, basé sur la culture de plantes fourragères, excluant les jachères et permettant un accroissement du bétail et du fumier (engrais), sur l'utilisation de nouvelles techniques (semoir mécanique...), et sur les enclosures, libérant leurs propriétaires des anciennes contraintes communautaires. En 1815, le pourcentage de la population active agricole au Royaume-Uni est de 46% alors qu’il n'est plus que de 15% en 1870, alors que la production agricole s'est fortement accrue.

En France, ce phénomène est plus lent car le monde rural est perméable à l'innovation. La production agricole est essentiellement une production de subsistance, peu productive. Les écrits des physiocrates prônant la grande exploitation agricole modernisée, sont peu suivis et seules certaines régions au cours du XVIIIème siècle connaissent des gains de productivité dans le domaine agricole, notamment grâce à l'utilisation de plantes fourragères. Le désordre lié à la Révolution Française de 1789 limite le processus de développement agricole, et il faut attendre les premiers chemins de fer des années 1830 pour que l'agriculture française (et allemande) connaisse un essor significatif.

La révolution agricole est l’une des conditions nécessaires à la révolution industrielle : elle doit s’associer à la révolution démographique, aux changements institutionnels, à l'accroissement du commerce et aux progrès techniques.
L’accumulation du capital

Le capitalisme est le système qui s’articule sur le capital. La notion de capital renvoie soit à la dimension financière de ressources provenant de l’épargne ou de l’emprunt et destinées à acquérir des actifs réels (machines et équipements) ou financiers, soit, le plus souvent, à la dimension physique de ces biens de production (ces mêmes machines où équipements). C’est l’opposé de la thésaurisation, encaisses monétaires oisives. Le capital a une finalité productive : il doit au final engendrer un revenu. On distingue le capital fixe, ensemble de moyens de production durables qui participent à plusieurs cycles de production (utilisés au moins pendant un an) et le capital circulant qui inclut l’autre partie du capital technique, à savoir l’ensemble des moyens de production (appelés consommations intermédiaires) qui sont transformés (par exemple les matières premières), détruits (l’énergie) au cours du processus de production et les salaires. On distingue le capital foncier (terres), immobilier (bâtiments), mobilier (argent liquide, actions, obligations). Selon l’économiste autrichien Bohm-Bawerk, le capital est l’ensemble des biens indirects ou intermédiaires qui, à travers des détours productifs féconds et moyennant une dépense de temps, ont la vertu de rendre plus productif le travail : fabriquer des machines demande du temps et du travail et repousse à plus tard la production de biens de consommation qui aurait pu être immédiatement disponible ; mais ce détour de production permettra par la suite d’obtenir une quantité supérieure de ces biens de consommation.

Le capital nécessaire aux entreprises de la première Révolution Industrielle est en général assez faible, sauf pour les industries textiles. Un individu seul peut s’y engager, avec un capital personnel ou familial. Lors de la seconde Révolution Industrielle, des investissements très coûteux (convertisseur Bessmer) rendent nécessaire la possession d’un gros capital, d’où le rôle de l’actionnariat. Le capital fixe investi par les industriels en machines et en bâtiments est réduit lors de la première Révolution Industrielle, mais il n’a cessé d’augmenter à mesure des avancées technologiques. On remarque cependant qu’il est assez faible dans la nouvelle économie. Le capital circulant est, pendant la première Révolution Industrielle, supérieur au capital fixe.

Dans un premier temps, les capitaux proviennent de l’agriculture. Les banques jouent un rôle mineur lors de la première Révolution Industrielle. Leur rôle croît au long du XIXème siècle. L’augmentation du nombre d’associés permettra d’accumuler le capital. C’est le principe de l’actionnariat : la possession de titres de propriété d’une entreprise permet de toucher une partie de ses profits au prorata du nombre d’actions.



Sylvain study


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